L’éclat d’espérance

Gérard Naslin, prêtre du diocèse de Nantes, propose quelques bonnes nouvelles auxquelles il donne le nom d' »éclats d’espérance ». A travers l’actualité du monde et de l’Église, grâce à des témoignages lus ou entendus venant de croyants ou de non-croyants, il glane ces « éclats » devenus pour lui autant d’étincelles de la Bonne Nouvelle. Pour lui , Dieu espère en l’homme. (Les librairies.fr)


Quand les aidants ont besoin d’être aidés


A La Madeleine-sous-Montreuil (62), les chambres d’hôtes « les Bobos à la ferme », accueillent des aidants en quête de répit, et offrent un espace de bien-être à leur proche en situation de handicap.


Murielle endosse la double casquette de mère et d’aidante: « Je m’occupe d’une personne complètement dépendante. Si je ne m’accorde pas de pose, à quel moment vais-je pouvoir le faire ? »


« Les bobos à la ferme » est un lieu devenu, au fil des années, un modèle en matière de répit pour les aidants en France. Un projet nourri de l’histoire personnelle de deux fondateurs, Élodie et Louis Dransart, parents d’Andréa, une petite fille polyhandicapée, décédée en mai dernier, à l’âge de huit ans. À la naissance d’Andrea la vie de ce couple, originaire de région parisienne, change radicalement. Leur fille souffre d’une maladie orpheline et neuro-dégénérative. Comme pour beaucoup d’aidants, concilier un emploi à temps plein et la lourde prise en charge d’Andrea leur est devenu impossible. Élodie quitte donc son emploi dans l’économie sociale et solidaire ; Louis, son boulot de directeur d’établissement social. La famille décide de s’installer dans ce coin du Pas-de-Calais, où Louis a grandi, et y achète une ferme en ruine qu’elle restaure. Le lieu devient en 2016 « Les Bobos à la ferme », un lieu d’accueil dédié aux aidants et à leurs proches, qui sont 9,3 millions en France, selon la Direction de la recherche des études de l’évaluation et des statistiques. « On avait à cœur d’imaginer une solution pour eux », confie Élodie.

Aujourd’hui l’équipe des « Bobos à la ferme » comprend près de 10 salariés, sans compter la douzaine d’aidants bénévoles et les partenaires. Chaque année, le taux de remplissage des gîtes grimpe. Beaucoup de familles renouvellent l’expérience. « Maintenant nous avons du mal à nous voir ailleurs en vacances».

L’éclat d’espérance de Gérard Naslin